samedi 27 mars 2021

Plaidoyer à la manière de Victor Hugo, en faveur des migrants

Texte original de Thony Ngalusay
(Voir ci-dessous, un autre travail, sur le même thème, effectué en langue portugaise)


Mesdames et messieurs les députés,

Si je monte à la tribune aujourd’hui, c’est pour lancer un cri d'alerte !

Je ne jouerai pas le rôle du procureur, mais celui de l'avocat, pour ceux dont je vais défendre la cause : les migrants, dont on étouffe le cri.

Les migrants sont des personnes qui vivent hors de leur pays d’origine, mais ne sont ni des demandeurs d’asile ni des réfugiés.

Je lance un cri d'alerte ! Parce qu'il y a danger, mesdames et messieurs les députés ! Notre nation est au bord de l'abîme.

Certains migrants quittent leur pays pour travailler, faire des études ou rejoindre des membres de leur famille. D’autres y sont incités par la pauvreté, les troubles politiques, la violence de bandes criminelles, les catastrophes naturelles ou d’autres problèmes graves dont nous sommes trop souvent, de manière directe ou indirecte, responsables.

Ces hommes, ces femmes, ces enfants sont misérables.
Pire encore, nous sommes coupables.
Notre inaction signe notre échec.
Notre échec confine au crime.

Parmi ces migrants, nombreux sont ceux qui sont en danger chez eux. Pourtant, ils ne remplissent pas les très stricts critères qui pourraient faire d'eux des réfugiés. Pourtant, ils sont en danger chez eux. Pourtant, leur vie serait en danger s'ils rentraient chez eux.

J’ai assisté à un affreux spectacle.
Mais viendra le jour où le réfugié relèvera la tête. Ce jour-là, il se révoltera.

Les termes de « migrant », de « réfugié », de « demandeur d’asile » sont affectés de manière temporaire : ils ne reflètent pas, dans toute sa complexité, l’identité d’une femme, d’un enfant ou d’un homme qui a quitté son domicile pour commencer une nouvelle vie dans un autre pays.

Cet homme, que l’on traite comme un criminel, un jour, il osera croiser son regard avec celui la grande-bourgeoise engoncée dans ses fourrures. Il se redressera sous l’injure de son étiquette.

Alors, mesdames et messieurs les députés, il faut agir et appliquer dans les Droits de l’Homme dans notre pays. 
Alors, mesdames, messieurs, il faut agir avant que la France, ou que l'Europe tout entière, ne s'embrase sous les feux que nous n'aurions pas su éteindre à temps.

Il faut appliquer les Droits de l’Homme, inscrits dans nos lois, et pratiquer une vertu oubliée : la charité, mais la charité n’est pas l’aumône.

La plupart des personnes qui tentent de s’installer ailleurs ont le sentiment que l’expérience de la migration n’est qu’une partie d’eux.
Mais, comme nous tous, ce sont des êtres humains complexes et uniques.
Les migrants peuvent choisir de s’identifier par leur pays ou leur région d’origine, leur appartenance à un groupe qui parle une certaine langue ou partage une culture.
Ils peuvent aussi se présenter en tant qu’enseignant, médecin, artiste, passionné de football, père, sœur, fils ou mère.
Leur identité ne se résume pas à l’étiquette dans laquelle on les enferme : celle de « migrants ».

 - La justice, l’équité pour tous.

Il est urgent de créer une véritable solidarité publique.
Il est urgent de répartir les richesses, d’instruire et de loger décemment les migrants qui arrivent chez nous.

Ils vous le rendront au centuple et vous donneront une France prospère, juste et fraternelle.
Donnez du travail au migrant, instruisez-le, logez-le et il deviendra un bon père de famille, et un bon citoyen.

Voyez–vous, mesdames, messieurs, la misère est une maladie de la société même. Si des migrants ne fuient pas de persécutions, leurs droits humains doivent malgré tout être protégés et respectés, quel que soit leur statut dans le pays où ils se sont installés. Les gouvernements sont tenus de protéger tous les migrants de la violence raciste et xénophobe, ainsi que de l’exploitation et du travail illégal forcé.
La misère est une maladie du corps social, comme la lèpre.
Voyez-vous, mesdames, messieurs, la misère est une tragédie.

 Je ne suis pas ici pour vous agiter sans fin les débats qui agitent notre société.

Je suis ici pour vous rappeler votre devoir. Votre devoir, peut-être l’avez-vous oublié ?
Celui de servir la France.
celui de protéger ses enfants et tous ces êtres à la dérive, qui accostent sur notre terre.

Vous, élus de la République, vous avez la responsabilité de mettre un terme à ce fléau qui ronge et qui gangrène notre pays de l’intérieur : la misère.

Oui, la misère. La misère, cette maladie qui infecte les uns et pourrit les autres, les poussant à s’agripper avec acharnement à leur précieuse fortune. C’est la misère qui est votre véritable ennemi et que vous avez pour devoir de combattre jusqu’à votre dernier souffle ! Un tel problème ne doit pas être relégué au second plan et camouflé derrière de vaines promesses. Vous croyez peut-être que la misère n’est qu’un relant éphémère qui cessera bientôt de vous importuner ? Ou, peut-être, vous bornez-vous à la considérer comme une chimère lointaine n’existant que dans les déserts obscurs et les bidonvilles désaffectés ? Mais la misère, je vous le dis, est bien plus proche que vous ne le pensez. Les bidonvilles ont envahi la banlieue parisienne, et les déserts sont ceux qui habitent à présent votre cœur ! Car, la précarité, le froid et la famine frappent hommes, femmes et enfants et ne laissent derrière eux que mort et désolation. Combien sont-ils, sous les ponts à se serrer en n’ayant pour abri qu’un morceau de tissu maladroitement rapiécé ? Combien sont-ils, dans les rues à mendier et ne recevoir qu’un détournement de regard et un pas précipité ?

J’ai assisté à un affreux spectacle.

Moi-même, j’ai été témoin de ces horreurs. Hier matin, j’ai croisé sur le trottoir un pauvre homme étendu sur un morceau de carton, une bouteille d’alcool à la main. Ses cheveux sales et hirsutes et sa barbe lui dévoraient le visage, le réduisant presque à l’état de bête. Cela ne vous choque pas assez ? Bien. En octobre dernier, c’est une famille entière qui a été expulsée de son logement à Montpellier et cruellement jetée à la rue à peine quelques jours avant la trêve hivernale ! Le pire est à venir.

Je suis pour un monde dans lequel chacune et chacun pourrait jouir de ses droits humains, indépendamment de sa situation. Le droit international de l’émigration devrait défendre les droits humains des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants. Et ce sont les premiers à être victimes de la misère, chez eux d’abord, chez nous ensuite ! Et ils viennent ainsi ajouter leur misère à la misère, qui devient ainsi notre misère !

Les grandes associations comme le Secours populaire français, le Cimade et bien d’autres encore, font  campagne pour que les États assument leur responsabilité commune de protéger les droits des réfugiés, des demandeurs d’asile et des migrants, et condamner  toutes les politiques et pratiques qui portent atteinte aux droits des personnes en mouvement.

En effet, pendant des mois, des migrants font un périlleux voyage pour passer les frontières et traverser la Méditerranée et ses courants dangereux avec l’illusion d’une meilleure vie à l’étranger. Pendant ce long exode, souvent clandestin, certains perdent la vie, certains atteignent leurs destinations…

On compte quelque 25,4 millions de réfugiés dans le monde. Beaucoup de personnes se sentent submergées par le nombre et considèrent que les mouvements transfrontières alimentent une crise mondiale. Je pense qu’il ne s’agit pas d’un problème de chiffres. Ce ne sont pas les personnes qui sont en cause, mais plutôt les raisons qui poussent ces personnes et ces familles à franchir des frontières. Face à ce problème, on ne peut que regretter la réaction irréaliste et à courte vue des responsables politiques.

Cet été, un homme et sa fillette de cinq ans, cinq ans ! ont été retrouvés morts dans une ville de Seine-Saint-Denis. Leur abri fait de déchets pestilentiels est devenu leur cercueil en prenant feu pendant la nuit, et ces pauvres gens sont morts carbonisés dans un enfer de flammes et de cendres. Cinq ans.

Vous faut-il davantage ? La liste est longue.
Je pourrais continuer ainsi pendant des heures, à m’en déchirer le cœur s’il le fallait.
Que des tragédies pareilles se produisent encore aujourd’hui est une insulte à la France ! C’est le peuple qui dépérit, là, dehors ! Ne les entendez-vous pas gémir, souffrir, mourir ?

C’est pourquoi je vous demande, je vous supplie, de sauver ces misérables qui ont perdu tout espoir d’une vie meilleure.

Soyez pour eux la lumière dont ils ont tellement besoin. Parce que c'est ce que doit être la France : une étoile brillante illuminant les ténèbres.

Mesdames, messieurs, l’heure est grave. Il vous faut à présent répondre à cette seule question : ferez-vous quelque chose pour sauver ces malheureux ?

En tant que députés, vous vous devez d’assumer vos responsabilités pour que les droits de chacun soient protégés. Vous devez veiller à ce que les réfugiés, les demandeurs d’asile et les migrants soient en sécurité et ne soient pas torturés, discriminés ni abandonnés à la pauvreté. Les migrants doivent être protégés de l’exploitation et des atteintes commises par les trafiquants et les passeurs, puis une fois arrivés, par leurs employeurs.

Les demandes d’asile doivent être traitées comme il se doit, afin de ne pas laisser dans l’incertitude, pendant des mois, les intéressés qui sont même parfois enfermés dans des centres de détention pendant des années… 

Je veux un monde où les personnes en grand danger aient la possibilité de reconstruire leur vie en toute sécurité.

Les populations d’accueil pourront bénéficier de l’énergie, de la vitalité, et de la motivation des nouveaux arrivants. Accueillir des personnes d’autres pays enrichit les populations d’accueil qui gagnent ainsi en ouverture, en adaptabilité, en souplesse dans un monde qui évolue rapidement. Certaines des personnalités les plus exemplaires et influentes dans les domaines des arts, des sciences, de la politique et des technologies sont d’anciens réfugiés, demandeurs d’asile ou migrants. Elles ont pu reconstruire leur vie dans un autre pays, où elles ont prospéré au sein d’une nouvelle collectivité.

À l’heure de la mondialisation, il paraît juste que les responsabilités soient partagées lorsqu’il s’agit de questions internationales.

Avec suffisamment de volonté politique, les dirigeants des pays riches peuvent protéger les personnes qui fuient les conflits et les persécutions, notamment grâce au programme de « réinstallation » proposé par l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR), étendu aux migrants. Les États du monde entier doivent ouvrir leurs portes à un pourcentage équitable de réfugiés en quête de sécurité.

Il faut donner à tous ces hommes, femmes, enfants les moyens de recommencer leur vie, permettre le regroupement des membres d’une famille qui avaient été séparés, favoriser le parrainage de familles réfugiées par des groupes locaux, ou encore l’octroi de visas d’études ou de travail par des universités ou des entreprises.

Une personne en danger ne devrait jamais être contrainte à retourner dans un pays où elle risque d’être victime d’atteintes à ses droits humains. Les réfugiés devraient au contraire pouvoir vivre dans un endroit sûr et avoir accès à l’emploi, à l’éducation et à la santé.

Je compte sur vous, mesdames, messieurs. Il est urgent d’agir, à notre échelle, mais aussi à la dimension de l’Europe, et du monde.

L’équilibre de nos sociétés en dépend.
Bien plus, l’équilibre du monde en dépend.

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Emigração ilegal da África para a França:

Immigration clandestine: un réseau démantelé en France - BBC News Afrique

- O que é um emigrante?

Enfants migrants et déplacés | UNICEF


Não existe uma definição legal reconhecida internacionalmente. Como a maioria das agências e organizações, os emigrantes são pessoas que vivem fora de seu país de origem, mas não são requerentes de asilo nem refugiados.  

Alguns emigrantes deixam seu país para trabalhar, estudar ou juntar-se a familiares, por exemplo. Outros são motivados pela pobreza, agitação política, violência de gangues, desastres naturais ou outros problemas graves.

Muitas pessoas, embora não cumpram os critérios legais que os tornariam refugiados, podem correr perigo se regressarem a casa.

- Os direitos do emigrante :

Os emigrantes que iniciaram um processo de pedido de asilo têm acesso ao sistema tradicional de segurança social e, em particular, à protecção universal de saúde (PUMA). ... Qualquer requerente de asilo que trabalhe contribuirá obviamente para o regime geral (ao qual incide o PUMA), dependendo dos seus rendimentos.

- O que é um refugiado?

Les pays qui accueillent le plus de réfugiés ne sont pas les plus riches

 Um refugiado é uma pessoa que foge da guerra ou da perseguição cruzando uma fronteira internacional. 

- Os seus direitos : "Se for reconhecido como refugiado, tiver obtido o benefício de proteção subsidiária ou apátrida, está agora colocado sob a proteção das autoridades francesas.

Se você é um refugiado ou beneficiário de proteção subsidiária, não pode mais contactar as autoridades de seu país de origem ou retornar a ele por causa de seus temores.

O OFPRA garante a sua proteção administrativa e jurídica, o que significa que é este estabelecimento que lhe fornecerá os documentos do estado civil e os documentos administrativos, após a reconstituição do seu estado civil.

A estadia na França

Como refugiado, você tem direito a um cartão de residente de 10 anos, renovável a cada direito, autorizando-o a se locomover livremente ... ”

- O QUE É UM SOLICITANTE  DE ASILO?

Les demandeurs d'asile ne pourront plus effectuer de retrait avec leur carte

Um solicitante de asilo é uma pessoa que busca proteção internacional fora das fronteiras de seu país, mas que ainda não foi reconhecida como refugiada.

Os seus direitos : O direito de permanecer no território, o direito de apresentar um pedido de autorização de residência, As condições materiais de acolhimento, O direito ao trabalho, o direito à saúde.

- Precisão:

Cada ser humano é constituído por várias identidades. Os termos "refugiado", "emigrante" e "requerente de asilo" são afetados temporariamente; não refletem, em toda a sua complexidade, a identidade de uma mulher, criança ou homem que saiu de casa para começar uma nova vida em outro país. 

Quando os usamos, devemos lembrar que são apenas rótulos: referem-se apenas a uma experiência particular, a de deixar seu país, quando há muitas maneiras de se descrever. As identidades dessas pessoas são muito mais ricas do que isso.

L'usure verticale blanc femme vierge badge immersive, stand isolés. L' étiquette-nom sur le cou et la poitrine. L'étiquette d'identité personne.  Les femmes en uniforme chemise avec id vide Photo Stock - Alamy

Os migrantes que deixam seu país em busca de trabalho não estão suficientemente protegidos pelo direito internacional.

Programme migrants : accueil et aide à l'intégration - Fondation de France

Les autorités turques ont diffusé lundi une vidéo qui, selon elles, montre les garde-côtes grecs tentant dans la matinée.

https://twitter.com/i/status/1234467675147034624


-É importante compreender que, mesmo que os emigrantes não fujam da perseguição, seus direitos humanos devem ser protegidos e respeitados, independentemente de sua situação no país onde se estabeleceram. Os governos têm a obrigação de proteger todos os migrantes da violência racista e xenófoba, bem como da exploração e do trabalho forçado. Os migrantes nunca devem ser detidos ou devolvidos à força ao seu país sem um motivo legítimo.

As pessoas não estão envolvidas

Existem cerca de 25,4 milhões de refugiados no mundo. Muitas pessoas se sentem oprimidas pelos números e veem o movimento transfronteiriço como o combustível de uma crise global. Acho que não é um problema de números. Não são as pessoas que estão envolvidas, mas sim as razões que levam essas pessoas e famílias a cruzar as fronteiras e a reação irreal e míope dos políticos.


- Campanha para pessoas em movimento

Como parte das campanhas, gostaria que pressionassem os Estados a assumir sua responsabilidade de proteger os direitos de todas as pessoas. Devem garantir que os refugiados, requerentes de asilo e emigrantes estão seguros e não são torturados, discriminados ou deixados na pobreza.

HCR - Campagne pour l'élimination de l'apatridie

Por que os estados deveriam acolher refugiados, requerentes de asilo e emigrantes?

Quero um mundo onde pessoas em grande perigo tenham a oportunidade de reconstruir suas vidas com segurança.

Nesta era de globalização, parece certo que as responsabilidades sejam compartilhadas quando se trata de questões internacionais.

O que você pode fazer ?

Apoie campanhas para refugiados!

Eu gostaria que campanhas ou associações apelassem aos estados de todo o mundo para que abrissem suas portas a uma percentagem justa de refugiados em busca de segurança. Com vontade política suficiente, nossos líderes podem proteger aqueles que fogem do conflito e da perseguição, inclusive por meio de uma solução chamada "reassentamento".

52 migrants morts au large de la Tunisie : les traversées plus nombreuses  malgré le coronavirus









1 commentaire:

  1. Un plaidoyer pour la vie, un plaidoyer pour les droits d'être un enfant, une femme, un homme peu importe l'endroit de la planète que l'on a eu la "chance" ou le "malheur" de fouler à la naissance. Mais nous n'embraserons jamais ni la terre de nos ancêtres ni celle des générations à venir. (Dominique JUPITER V.)

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